Les Pères de l’Église ont reçu de leurs communautés leur nom d’« abba », en signe de reconnaissance pour le rôle vivificateur qu’ils y ont eu. Ils se sont attachés à réaliser l’unité de celles-ci et ils ont développé cette ecclésiologie de communion, issue de l’Écriture, ecclésiologie à laquelle nous revenons aujourd’hui. Sans doute n’ont-ils pas fondé l’Église, qui vient de la Trinité, mais ils l’ont façonnée et édifiée, de l’extérieur et de l’intérieur, à partir de l’enseignement du Christ, transmis par les apôtres. Ils lui ont donné ses structures, ils ont mis en place les ministères, organisé la liturgie, introduit le symbolisme sacramentel… Ils ont donné une place centrale au mystère pascal, à partir duquel ils ont construit l’année liturgique. Bâtisseurs de l’Église, les Pères l’ont été à leur époque, à la suite des apôtres ; ils ont également donné des orientations, qui ont été une impulsion pour leurs successeurs. En les lisant, nous sommes comme le scribe de l’Évangile « qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien » (Mt 13, 52) pour développer l’ecclésiologie du XXIe siècle. Cette composante de l’œuvre patrologique, peu explorée encore, a fait l’objet d’un colloque à l’université de Metz en mars 2008 dont nous présentons ici les actes.
Editions du Cerf
| Collection Patrimoines - Christianisme
Paru en 2009 | 320 pages | ISBN 9782204088084